mercredi 26 janvier 2011

New Orleans - The House of the Rising Sun

Re-bonjour les copains ! C'est parti pour le récit de la dernière étape de notre Winter Break... Ça a un peu tardé mais ça n'en sera que meilleur ! 3 avertissements préalables par rapport à la muuuuultitude de photos que vous allez voir :
1) J'en ai piqué quelques unes à Marine et à Guillaume... J'espère qu'ils ne m'en voudront pas.
2) Certaines photos ne sont pas trèèèès bien cadrées, puisqu'elles ont été prises à vélo ou en tramway...
3) Bien que le temps à la Nouvelle-Orléans ait été plus doux qu'à DC (forcément ! A l'heure où j'écris, nous en sommes en pleine tempête de neige... Bureaux fédéraux, université, tout, fermés en conséquence !), le ciel n'y était pas très beau. Donc sur énormément de photos, le ciel est tout blanchâtre et la lumière mauvaise.
D'avance donc, mille excuses pour tous ces petits désagréments et ces "emprunts" !
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Mais commençons par le commencement. La Nouvelle-Orléans, c'est la ville la plus emblématique de la Louisiane, à défaut d'en être la capitale (c'est Baton Rouge, ndlr). Située le long du Mississippi, on la surnomme la Ville Croissant (the Crescent City), du fait de ses grandes rues incurvées toutes dans le même sens. Frappée par l'ouragan Katrina en 2005, la ville s'est semble-t-il bien remise. A l'exception de certains quartiers pauvres où les maisons détruites sont devenues des squats insalubres, la majorité des quartiers historiques ont été assez épargnés. Un seul vestige visible du côté de Tulane : des nombres et des initiales taguées sur les façades des maisons. Antoine nous explique qu'ils ont été faits par les secouristes juste après le drame, circulant alors en canot à moteur dans les rues inondées, et qu'ils reflètent le nombre de morts trouvés dans chaque maison. Quand ces nombres sont différents de zéro, les propriétaires ont généralement décidé de ne pas les effacer, en mémoire des disparus.
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Nous avons donc passé 10 jours là-bas. 10 jours de découvertes, de déambulations et de musique plein la tête. 6 comparses pour rigoler à longueur de journée et fêter allègrement le passage en 2011 : tous des étudiants de Pipo, en échange à la Nouvelle-Orléans (=> Antoine), Vancouver (=> Théo), Philadelphie (=> Vincent), Pittsburgh (=> Théophane), Baltimore (=> Guillaume) et Washington (=> Marine et moi). 10 jours où Marine et moi avons été logées comme des reines dans la grande maison d'Antoine (ses colocs étant en vadrouille...) et fait la popote pour 6 garçons. Et un gros GROS GROS coup de coeur pour cette ville unique, à des années-lumière de la côte est.
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D'abord, nous avons visité un énième campus américain. [Je pense qu'à la fin de l'année, Marine et moi serons en mesure d'écrire un petit guide des campus universitaires aux Etats-Unis...] Celui d'Antoine, puisqu'il y étudie et qu'il habite tout près : Tulane University. Très très joli, il mêle ancien et moderne. De grandes pelouses plus ou moins abritées par des dizaines de chênes (qui pullulent dans la région !). Des voies piétonnes et cyclables toutes plates. Bref, un campus qu'on a plaisir à arpenter !
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Photo réglementaire des starlettes
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L'auditorium
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D'humeur poétique à la vue des chênes qui se détachent sur le ciel...
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L'un des symboles de la Nouvelle-Orléans : ces colliers de perles multicolores. Ils se distribuent à gogo pour le Carnaval, à Mardi Gras... et un peu toute l'année en fait ! La tradition est de les balancer dans les arbres, si bien qu'à Tulane même, il n'est pas rare de trouver des vestiges des carnavals passés...
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Le campus de Tulane est complètement accolé (se confond presque en fait) au campus jésuite de l'université de Loyola...
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La preuve que les Américains n'ont rien à envier aux hôtels particuliers de la rue des Saints-Pères et de la rue de l'Université, qui servent de locaux à Pipo...
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Mais montons dans le tramway et partons à la découverte de la ville (je vous fais un remake de "Dora l'Exploratrice") !...
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Parmi les rues que nous arpentons un paquet de fois en 10 jours, Saint-Charles Avenue ! L'une des rues les plus anciennes de Nola, l'une des plus longues également, l'une des plus chic enfin ! Un alignement de belles mansions, de tous les styles et de toutes les époques. Entre autres, celle qui a servi d'inspiration à Tara, LE Tara d'Autant en emporte le vent (mais je suis disoulée, je n'ai pas de photo de celle-ci).
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Speaking of streetcar, il faut savoir que le tramway de Nola est légendaire parce que : 1) c'est celui d' "Un tramway nommé Désir", 2) c'est le deuxième plus vieux des Etats-Unis après celui de San Francisco. Il date de 1835. Donc comme vous pouvez le constater, voyager là-dedans a un certain charme... Que du parquet à l'intérieur, avec sièges en bois... Très chouette ! :-)
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C'est dans ce même tramway que nous nous rendons donc de chez Antoine au Vieux Carré, que je ne vais pas tarder à évoquer. Mais avant lui, nous devons traverser le downtown de Nola. Comme toujours, qui dit quartier d'affaires dit grattes-ciel. Il n'y en a pas beaucoup à Nola, mais ce quartier a tout de même un certain charme... Jugez plutôt !
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Le tramway en question nous dépose toujours sur Canal Street, autre grande artère de Nola, qui doit son nom au fait qu'à l'origine, un canal devait y passer, qui relierait le lac Pontchartrain au Mississippi. Les plans ont changé mais le nom est resté. Au XIX° siècle, après la vente de la Louisiane aux Ricains, cette large rue servait de ligne de démarcation entre les quartiers français/créoles et les quartiers américains, puisque ceux-ci fonctionnaient vraiment complètement indépendamment les uns des autres : gouvernements différents, polices différentes, tribunaux différents, etc.
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Et puis enfin, après quelques minutes de marche, nous voici enfin dans le tant attendu French Quarter, autrement dit, l'ancien quartier français, ce que nous nous appelons "le Vieux Carré". Et là, c'est un régal ! Des balustrades en fer forgé à n'en plus finir, des façades rouges, oranges, jaunes, des plantes grimpantes et suspendues, des sortes de patios à découvrir au détour d'une ruelle à peine visible, un alignement de bars, de restaurants, et de magasins touristiques... Une vieille ville qui mêle influences française et espagnole, où des noms de rues hérités de la Louisiane française (rue de Toulouse, rue de Chartres, rue Royale, etc.) sont transcrits en espagnol sur de vieux carrelages méditerranéens aux tons bleus et jaunes. Des antiquaires chicos de la rue Royale aux sex-shops de la rue de Bourbon, on y trouve vraiment de tout.
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Nous passons et repassons sur Jackson Square, LA place majeure du French Quarter. Carré de végétation devant la cathédrale Saint-Louis et dernier rempart avant de plonger dans le Mississippi, elle s'appelait auparavant la Place d'Armes, quand les Français la créèrent en 1718. Avant de servir d'hommage au Président américain, elle trouvait son utilité lors des défilés militaires et des exécutions publiques.
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La fameuse cathédrale à la nuit tombée. Devant elle, Andrew Jackson trône sur son cheval. A droite et à gauche, deux jolis bâtiments construits à l'identique : l'un était le presbytère, l'autre un tribunal sous l'occupation espagnole.
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Et le Mississippi : sableux, pollué, banal... Loin du mythe de Tom Sawyer et des bateaux à roue !
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Ça et là, quelques immeubles plus pompeux (plus "américains" en fait) sortent du lot, à l'image de la Cour Suprême de Louisiane.
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Homogénéité dans les piquets du French Quarter : uniquement des têtes de chevaux semblables à celle-ci !
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Et partout... la musique ! Dans toutes les rues, dans toutes les caves, à toute heure du jour et de la nuit, la Nouvelle-Orléans est habitée par elle ! Du blues, du rock, du reggae, de l'électro... Tous les genres sont à l'honneur... même si c'est encore et toujours le jazz qui fait fureur ! Selon les bands, je suis plongée dans le Saint-Germain d'après-guerre ou dans le 21ème siècle nostalgique de Louis Armstrong et d'Ella Fitzgerald. Et le jazz n'est pas réservé aux plus vieux à la Nouvelle-Orléans ! Au Maple Leaf par exemple - l'un des bars poussiéreux mais complètement mythiques de Nola - il se mêle à un soupçon de rap, et incite les sexagénaires comme les étudiants à dodeliner de la tête et à se balancer doucement au gré des cuivres.
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Des claquettes sur Bourbon Street...
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... à l'enfilade de bars et salles de concert de qualité de la légendaire Frenchmen Street.
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"La Maison", "The Blue Nile", "The Dragon", "Le café Négril", "The House of Blues"... On les a quasiment TOUS testés... Mais en fin de compte, après 10 jours à Nola, je n'aurai eu d'oreilles que pour "The Spotted Cat". J'en suis tombée amoureuse. Club absolument microscopique, complètement rustique, où personne n'est à plus de 8 mètres des musiciens, ceux-ci étant perchés sur une vieille estrade d'école poussiéreuse, j'y ai été 5 ou 6 fois mais j'aurais pu y rester indéfiniment...
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Notez la petite fleur de lys sur le mur à l'arrière-plan, au-dessus du chat... C'est l'emblème de la Nouvelle-Orléans ; héritage français encore... Assez drôle par son omniprésence, aussi bien sur les maillots des Saints - l'équipe de footballers américains de Nola - que sur les drapeaux accrochés à chaque balcon. C'est à en devenir plus royaliste que le roi...
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Un esprit d'"Aristochats" ou de "Triplettes de Belleville" selon les groupes !
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Et puis le must du must (mais ça pour le coup, ce n'est pas un bar : uniquement une salle de concert payante), Preservation Hall. Deuxième énoooooorme coup de coeur musical à Nola. Du jazz dans la plus pure tradition "louisianesque" des années 1920. Un sextuor à 83% composé d'Afro-Américains, en costard et chaussures cirées. Des sourires jusqu'aux oreilles, des cuivres rutilants et une lumière tamisée. Des voix hors du commun pour des chansons tout ce qu'il y a de plus classiques. Un public composé au maximum de 30 personnes - tant la salle est minuscule elle aussi - tapotant du pied, de la main, se balançant de gauche à droite sans même s'en rendre compte... Bref, un GRAND moment d'extase musicale !
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Et puis parce qu'on ne vit pas que de sensations auditives, il nous a aussi fallu nous sustenter. Et là encore, la Nouvelle-Orléans assure ! C'est un petit paradis pour les papilles, à la croisée des cuisines européenne, créole et Cajun. Entre autres délices, high five pour :
- les po' boy : espèces de sandwiches aux crevettes, aux écrevisses, à l'alligator... frit(s), ils doivent leur nom au fait qu'à l'origine, ils constituaient la nourriture des pauvres.
- le jambalaya : une préparation à base de riz créole très épicé, mélangé à des gambas, des huîtres, de la saucisse... whatever !
- et SURTOUT... les beignets du Café du Monde ! Café emblématique de Nola, situé sur Jackson Square, ouvert H-24 et noir de monde de jour comme de nuit, il sert des beignets égalant (voire dépassant peut-être...) les pets de nonne de Grand-Mère. Inondés de sucre glace, légers et nourrissants à la fois, j'aurais voulu en rapporter une valise à DC !
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Etant pour une fois tous attablés (ou presque ! Il manque Guillaume...) au Café en question, c'est l'occasion de faire les présentations. Alors de droite à gauche : Vincent, Théo, Antoine, Marine, Théophane, moi et Noémie.
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Voilà et puis j'en remets une petite pour la route : à Napoleon's House, autre établissement culinaire emblématique de Nola, malgré ses verres en plastique et sa peinture écaillée.
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Enfin, comme c'est quand même en partie pour ça que nous nous sommes tous retrouvés à la Nouvelle-Orléans, nous avons fêté DIGNEMENT (au sens figuré, complètement - au sens littéral, un peu moins !) le Nouvel An dans le French Quarter encore. Bourbon Street, artère hautement décadente et alcoolisée du quartier, grouillait encore plus de monde que d'habitude. La foule se pressait en bas comme aux balcons. D'en haut, des gens balançaient des colliers (comme vous en avez vus plus haut) aux fêtards... Ceux prêts à montrer leurs fesses en recevaient 10 d'un coup. N'étant pas américains, je vous rassure, nous avons tous gardé nos apprêts - ou presque ;-)
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Dans l'euphorie de la Saint-Sylvestre, de droite à gauche : Vincent, Guillaume, moi, Théo, Antoine.
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De gauche à droite : Noémie (qui nous a rejoint depuis Miami), Vincent, Marine, Théo, moi, Guillaume.
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Mais revenons-en à des occupations plus sages... Nola, ça a aussi été l'occasion de passer du temps chez Antoine et entre amis : à évoquer Pipo, à railler les Ricains, à partager des impressions de voyages, à attendre pendant presque toute une journée la livraison de nos valises de Miami (perdues dans la nature pendant 72h par notre compagnie aérienne)...
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... à jouer aux "petits papiers de personnages collés sur le front".
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Petit aperçu. De haut en bas : Antoine Bieber, Marine Lewinsky et Vincent Clinton (pure coïncidence pour les deux derniers, assez cocasse !)
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Parmi les trucs géniaux qu'Antoine avait anticipés avant notre arrivée : la récupération de plein de vélos à droite à gauche. L'occasion de faire les courses (même si c'est assez sportif et que ça finit généralement avec un Guillaume rentrant à pied avec une caisse de briques de lait, jus d'orange, etc., en équilibre sur la tête !) ainsi que plusieurs balades. La meilleure ? Celle de tout un après-midi dans le Garden District et sur Magazine Street.
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Très vert, abritant de jolies maisons coloniales d'avant la Guerre Civile entourées de beaux jardins, le Garden District porte très bien son nom.
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Petit arrêt au Lafayette Cemetery, à l'initiative d'Antoine. Décidément, je n'en finis pas de visiter des cimetières. Des pierres tombales à moitié entrouvertes, rendues bancales par la croissance de racines monumentales... Pas étonnant qu'il ait servi de cadre à "Entretien avec un vampire".
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Ci-dessous, l'une des photos prises par Guillaume... avec un p'tit côté arty que j'aime bien. Magazine Street ou un alignement de boutiques bobo, de friperies, de petits cafés et d'antiquaires.
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Et encore une : LA photo "décalage" du jour : celle d'une deux-chevaux immatriculée dans le Nevada.
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Et comme il fait bon et qu'on veut en profiter, notre séjour à Nola implique aussi plusieurs promenades dans des parcs. Il est certain qu'en comparaison de DC, où en ce moment voir un arbre feuillu relève de l'impossible, Nola sent le printemps/l'automne.
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Pique-nique improvisé dans Audubon Park, où ont été tournées plusieurs scènes de "The curious case of Benjamin Button" - notamment quand Cate Blanchett danse dans une espèce de kiosque à musique - et dessiné par le neveu du gars qui a dessiné Central Park à New-York.
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De g. à dr. : Vincent, Marine, Théophane, Emme (un Autrichien ami d'Antoine), Ricardo (notre Rrrrrrricky madrilène rencontré à Miami), Noémie, Antoine et enfin Théo.
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Et promenade impromptue dans City Park. Entremêlement de petits lagons et de grands chênes, ce parc a quant à lui beaucoup souffert des inondations et du vent au moment de Katrina ; plus de mille arbres détruits. Pas de chance le jour où nous y allons : nous n'y voyons pas d'alligator, alors qu'Antoine nous affirme qu'il y en a régulièrement le long des étendues d'eau artificielles...
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Starlettes un jour, starlettes toujours !
(et la preuve que le colis du Père Noël dubaïote a trouvé son utilité)
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Une belle brochette immortalisée par Marine.
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Et dans City Park, nous visitons le NOMA, plus explicitement : le Musée d'Art de la Nouvelle-Orléans. Ma-gni-fique ! Une grande diversité d'époques et d'objets représentés. Coup de coeur pour les deux salles donnant à voir de vieilles photos en noir et blanc de la Louisiane d'antan. Celle des Noirs encore domestiques dans de grandes maisons, celle de la vie nocturne jazzy du French Quarter, celle du linge qui sèche sous les auvents.
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Oui, la photo n'est pas bien cadrée. Si, c'est volontaire. Parce que le ciel était beau ce jour-là.
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Enfin, pour clore mes aventures en Louisiane, il me faut évoquer la journée passée hors Nola, dans les plantations et dans les bayous.
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Laura d'abord. Une plantation créole à l'histoire passionnante. Pas nécessairement la plus belle ni la plus vieille (1805) mais vraiment instructive ! Ou comment 4 générations de maîtresses-femmes se sont transmises de mère en fille la gestion de je ne sais combien d'arpents de canne à sucre.
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L'arrière de la maison principale.
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En outre, un guide passionnant qui n'hésite pas à aborder les conditions de vie et de travail des esclaves, d'habitude subtilement occultées dans les visites culturelles faites dans le "sud". Il faut dire que la troisième propriétaire de la plantation, Laura Locoul, était très lucide et négative quant à la situation, et a tout décrit dans son journal, écrit à la fin de sa vie pour ses petits-enfants.
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Voilà dans quoi vivaient entre 8 et 12 esclaves au temps du sucre-roi : 2 pièces, entièrement faites en planches, glaciales l'hiver, étouffantes l'été.
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Oak Alley ensuite ! Très connue pour l'allée de chênes qui y aboutit (qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler "Les douze chênes" d'Ashley Wilkes), cette plantation a une réputation complètement surfaite. La maison en elle-même n'a rien d'exceptionnel. Construite en 1836, elle paraît même bien moins "authentique" qu'à Laura. La visite consiste en un verbiage de 25 minutes montre en main n'apprenant RIEN ! Bref, heureusement qu'il y a l'allée de 28 chênes !!!
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Bon, il faut reconnaître qu'ils sont très impressionnants ces chênes noueux et vieux de plusieurs centaines d'années...
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De dr. à g. : Marine, Antoine, Théo, Théophane, Emme "l'Autrichien" et un Chilien dont je n'ai pas retenu le prénom...
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Le midi, déjeuner dans la Louisiane profonde, pour mon plus grand malheur de végétarienne. En plus d'offrir de la tortue et de l'alligator dans son menu, les salles du restaurant sont uniquement décorées de pattes et de têtes d'alligators, ainsi que de photos encadrées de la chasse aux alligators. Horrible ! Ca m'a coupé l'appétit.
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Enfin, on termine l'après-midi en se promenant dans le bayou, ces espèces de marécages et de canaux grouillant de faune, propres à la Louisiane. Et bien ce n'est pas une réussite ! Ces paysages m'ont fait froid dans le dos. C'est sinistre, déprimant, austère, glauque même. Noémie a eu une expression très juste pour résumer ça : c'est "la porte des Enfers". La vision d'un chasseur tractant une biche morte sur un canot à moteur ainsi que celle d'un poisson-chat en décomposition pendu à un crochet de boucherie ont été les cerises sur le gâteau, si je puis dire !
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Je parviens malgré tout à en faire quelques photos réussies, avant de remonter avec empressement dans la voiture pour rentrer chez Antoine et "retourner à la civilisation".
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Ainsi s'achève le résumé de 10 jours ou presque à Nola, et avec lui, la fin de mon superbe voyage de Noël !