mardi 24 août 2010

"George, here I come..."

24h se sont déjà écoulées depuis mon arrivée à DC, et pourtant, tout s'est passé si vite que j'ai l'impression de n'avoir encore rien vu de la ville, excepté des milliers d'administrateurs en costard/cravate de GW...

Petit aperçu chronologique de ma folle journée :

Tout a commencé hier aux environs de 16h. Après 8h30 de vol, des litres de cartouches d'encre consommés, des rames entières de papier bousillées, des tonnes de formulaires remplis, une fouille corporelle, un certain pactole d'euros offerts au gouvernement américain, et j'en passe, c'est avec les mains moites et un noeud dans la gorge que j'ai passé avec succès les redoutables services de l'immigration ! (Popi, ma soi-disant tête d'Iranienne leur est revenue finalement...) L'officier de service nous a même gratifiées, Marine et moi, d'un "Have fun in the US !".

Armées de nos énooooormes valises et après avoir retrouvé Mathilde, une autre Pipo en échange à GW que Marine connaît bien, nous avons pris notre 1er cab direction Foggy Bottom, le quartier où se trouve l'université, véritable campus urbain. Excitées comme des puces à la vue du Washington Monument (comprendre le grand Obélix), du Lincoln Monument, du Potomac (le fleuve qui enserre Washington), nous avons fait nos 1ères photos kitsch devant nos dorms : le Philip Amsterdam Hall.




J'ai découvert mon appartement : bien plus spacieux que ce qu'un étudiant peut espérer trouver à Paris (à tel point qu'on se demande à quoi toute cette place va servir, quand on débarque avec une valise pour un an...), pas très neuf et vraiment pas clean (Maman, ça te plairait pas ;-). Et surtout, j'ai découvert mes collocs.
- Hyuna tout d'abord, la Sud-Coréenne avec qui je vais partager ma chambre, un peu follette mais adorable... Elle m'adooooore littéralement depuis la minute où elle a appris que je venais de sa "city of dream" (j'ai d'ailleurs une chambre encombrée de sacs à main Looouuuis Voooouuuuiiton désormais).
- Charlotte, une anglaise de Newcastle, pas très bavarde mais visiblement sympa.
- §"#3%, une Chinoise au nom imprononçable qui ne me fera malheureusement pas changer d'avis sur la bizarrerie des Chinois en général...

Vue l'heure tardive après avoir unpacked nos affaires, Marine, Mathilde et moi, accompagnées d'une Anglaise adorable (née à Muscat, ndlr), Sophia, avons décidé d'aller manger une salade dans le snack/resto le plus proche. Pas de bol : la salade en question était vraaaaiment fat et vraaaaiment pas bonne. Welcome in the States ! Le pays où même la salade verte est calorique étant donné les 60 mL de sauce César qu'ils y déversent !

Après quoi, nous avons poussé la balade à 2 blocks des dorms, où nous avons vu la Banque Mondiale, très moderne, toute vitrée, très imposante mais attractive... ainsi que le FMI, qui vend moins de rêve extérieurement parlant.

Crevées par le décalage horaire et effarées par le début du Welcome Program fixé à 8h le lendemain matin, nous nous sommes couchées assez tôt...

Ce matin donc, direction le Marvin Center, l'un des nombreux bâtiments gigantesques qui composent l'université à 4 minutes à pied de mes dorms. Petit-déj' offert par la fac puis enchaînement de présentations toutes plus barbantes les unes que les autres sur "Comment maintenir mon statut d'immigrant légal aux US", "Comment trouver un emploi tout en restant dans la légalité", "Comment rendre une dissertation tout en respectant la propriété intellectuelle", "Comment être en sécurité sur le campus", et patati, et patata... Je vous passe les détails et j'en viens vite à ces quelques conclusions :

1° Je suis plus en sécurité ici que n'importe où dans le monde : étant donné la proximité de la Maison Blanche et des grandes institutions mondiales, l'université possède sa propre police, en plus de la protection des services secrets dont elle jouit... Petite anecdote : il y a un an, il y a eu un incendie dans l'un des dorms en pleine nuit ; et bien la CIA était présente sur les lieux avant les pompiers et avant même les administrateurs de l'université !

2° Les Américains ont des goûts de chiotte en matière de costard, y compris les hauts-placés, j'ai nommé le Président de l'Université, pourtant un ancien de Yale, Cornell, Berkeley et Johns Hopkins (rien que ça !).

3° Si j'envisage de lever un p'tit doigt ou d'aller aux toilettes dans les semaines qui viennent, il est capital que j'en informe au préalable le service des étudiants internationaux, qui en référera ensuite les Services de l'Immigration, qui m'accorderont cette autorisation ou non.

En fin de journée et parce que je ne pouvais pas faire autrement, j'ai séché avec Marine l'un de ces topos pour aller à Georgetown, chercher le package qu'Angèle a eu la bonté de me céder (merci Angie !) avant qu'il ne soit bazardé. Première impression très agréable du quartier : toutes ces petites maisons en briques rouges, très vieilles pour certaines (XVIII° s.)... On se sent bien plus dans un village que dans DC. L'université est magnifique ; le bâtiment ancien en pierre de taille grise, avec un clocheton et tout le tralala... Tu m'étonnes que tu aies aimé ton année là-bas Angie ! (Popi, j'ai croisé par hasard notre ami Henri, du cours de Doulet de 1ère année... Je ne savais pas qu'il était là-bas... Il était complètement surexcité par son Welcome Program, c'était vraiment drôle...)

Résultat : après une journée très très loooooooooooongue, ma chambre ressemble ENFIN à quelque chose ce soir. Je vais ENFIN pouvoir m'éclairer, dormir dans de vrais draps, imprimer une énième paperasse réclamée par la fac...

Et cela en ayant ENFIN vu la Maison Blanche, puisque Marine, Mathilde et moi avons décidé d'y aller coûte que coûte à la nuit tombée....
Impressions en vrac :
- Elle a taille bien plus humaine que l'Elysée, le Palacio Real de Madrid, le Palais du Vatican où je ne sais quoi... C'est une maison où l'on doit se sentir bien !...
- Même si je sais que ce ne sont que des apparences et qu'en réalité, elle est bien gardée, on peut s'en approcher vraiment très très près, se coller à la grille, passer les bras au travers... On est à 100m à peine des fenêtres...
- Fenêtres qui ne sont étonnamment pas toutes voilées, de sorte qu'on peut clairement voir ce qui se passe dans plusieurs pièces du rez-de-chaussée et de l'étage... Comme si là où la France préfèrait le secret et la dissimulation, ici tout était plus transparent et accessible...

Sur ce, Morphée m'appelle alors je vous laisse...

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