Ca y est ! C'est parti ! Marine et moi avons quitté DC hier soir à 23h30. Départ à la gare des bus Greyhound : LA compagnie de transports qui sillonne tous les Etats-Unis.
'Un itinéraire de folie d'abord. On marque un premier arrêt à Richmond (VA) vers 2h du matin, où l'on attend une heure et demie avant de changer de bus. On marque un deuxième arrêt à Fayetteville (NC) vers 7h du matin ; rebelote, on attend 1h30 et on change de bus. On marque un troisième arrêt à Myrtle Beach à midi (sans changer de bus cette fois ! Alléluia !). Enfin, à 15h, nous arrivons dans la banlieue nord de Charleston.
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Une grosse impression de ne pas être à notre place ensuite... Les bus Greyhound étant moins chers que les avions et les trains, c'est le moyen de déplacement de l'Amérique pauvre. Immigrés sans le sou, vieux alcooliques solitaires, Noirs-Américains miséreux... C'est très très triste. Les gares routières de la compagnie sont toutes des cours des miracles. L'Amérique que nous avons côtoyée cette nuit, c'est celle des dents en or et des plombages. L'Amérique des obèses qui trempent des crackers dans des sardines en boîtes à 3h du matin. L'Amérique des gens simples d'esprit et des yeux vides d'expression. L'Amérique des familles où l'on traîne des p'tits bouts de choux débraillés de moins de 3 ans de gare en gare en pleine nuit. Bref, on avait beau avoir mis nos sweats à capuche, nos jeans et nos écharpes, on avait beau avoir les cheveux pas coiffés et le visage pas maquillé, j'ai eu tout le loisir de ressentir pendant 16h à quel point j'étais une privilégiée...
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Arrivée au nord de Charleston donc. Rien à voir avec le centre historique que nous visons ! Des stations-service délabrées, des voitures cabossées. On attend le bus 11 pendant 45 minutes, le ventre complètement vide depuis la veille au soir, la tête à faire peur, et une énorme envie de prendre une douche.
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Enfin, on n'y croit plus, mais il arrive ! On monte dedans. Direction l'auberge, assez bien située dans le centre. Et là, zut, elle n'ouvre pas avant 17h ! Il est 16h. Bon, bah on n'a plus qu'à traîner nos valises sur quelques centaines de mètres supplémentaires, pour trouver un fast-food moisi dans lequel manger. Premier repas de la journée donc, après des heures sans sommeil : des frites, une p'tite salade et des oignons frits ! Je me sentais déjà dégoûtante et fatiguée ; maintenant, je me sens fat!
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Installation dans l'auberge enfin. Très chouette, dans une jolie maison typique du sud, avec des balustrades à toutes les fenêtres. Douche, vêtements propres, et on repart.
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Il fait déjà nuit et nous voulons nous coucher tôt mais qu'importe ! Petite balade improvisée dans le vieux coeur historique de Charleston :
- l'architecture a l'air vraiment superbe. On devine des façades pastels multicolores. Des jolis balcons et des colonnades en bois. Des vérandas. Des rocking-chairs.
- il fait doux. Adieu gants, bonnet, écharpe... Bonjour manteau léger!
- les arbres sont encore pleins de feuilles et les allées sont bordées de palmiers...
- à voir les tenues vestimentaires et les allures des gens croisés partout, la vieille aristocratie / upper-class sudiste perdure.
- la Southern Belle n'est pas un mythe. On voit beaucoup de très jolies filles, plus que dans le nord-est, et encore plus que dans l'Ohio !
- la ville est très animée. Nous avons beau être jeudi soir, les nombreux piano-bars et restaurants sont tous peuplés de gens très élégants.
- les gens sont très ouverts et chaleureux. Dans la rue, dans les commerces, partout, ils sont serviables, proposent de nous aider si on est perdu, etc.
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Bref, on a hâte de découvrir Charleston à la lumière du grand jour. Sur ce, je vais RECUPERER alors bisous les p'tits loups !
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Une grosse impression de ne pas être à notre place ensuite... Les bus Greyhound étant moins chers que les avions et les trains, c'est le moyen de déplacement de l'Amérique pauvre. Immigrés sans le sou, vieux alcooliques solitaires, Noirs-Américains miséreux... C'est très très triste. Les gares routières de la compagnie sont toutes des cours des miracles. L'Amérique que nous avons côtoyée cette nuit, c'est celle des dents en or et des plombages. L'Amérique des obèses qui trempent des crackers dans des sardines en boîtes à 3h du matin. L'Amérique des gens simples d'esprit et des yeux vides d'expression. L'Amérique des familles où l'on traîne des p'tits bouts de choux débraillés de moins de 3 ans de gare en gare en pleine nuit. Bref, on avait beau avoir mis nos sweats à capuche, nos jeans et nos écharpes, on avait beau avoir les cheveux pas coiffés et le visage pas maquillé, j'ai eu tout le loisir de ressentir pendant 16h à quel point j'étais une privilégiée...
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Arrivée au nord de Charleston donc. Rien à voir avec le centre historique que nous visons ! Des stations-service délabrées, des voitures cabossées. On attend le bus 11 pendant 45 minutes, le ventre complètement vide depuis la veille au soir, la tête à faire peur, et une énorme envie de prendre une douche.
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Enfin, on n'y croit plus, mais il arrive ! On monte dedans. Direction l'auberge, assez bien située dans le centre. Et là, zut, elle n'ouvre pas avant 17h ! Il est 16h. Bon, bah on n'a plus qu'à traîner nos valises sur quelques centaines de mètres supplémentaires, pour trouver un fast-food moisi dans lequel manger. Premier repas de la journée donc, après des heures sans sommeil : des frites, une p'tite salade et des oignons frits ! Je me sentais déjà dégoûtante et fatiguée ; maintenant, je me sens fat!
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Installation dans l'auberge enfin. Très chouette, dans une jolie maison typique du sud, avec des balustrades à toutes les fenêtres. Douche, vêtements propres, et on repart.
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Il fait déjà nuit et nous voulons nous coucher tôt mais qu'importe ! Petite balade improvisée dans le vieux coeur historique de Charleston :
- l'architecture a l'air vraiment superbe. On devine des façades pastels multicolores. Des jolis balcons et des colonnades en bois. Des vérandas. Des rocking-chairs.
- il fait doux. Adieu gants, bonnet, écharpe... Bonjour manteau léger!
- les arbres sont encore pleins de feuilles et les allées sont bordées de palmiers...
- à voir les tenues vestimentaires et les allures des gens croisés partout, la vieille aristocratie / upper-class sudiste perdure.
- la Southern Belle n'est pas un mythe. On voit beaucoup de très jolies filles, plus que dans le nord-est, et encore plus que dans l'Ohio !
- la ville est très animée. Nous avons beau être jeudi soir, les nombreux piano-bars et restaurants sont tous peuplés de gens très élégants.
- les gens sont très ouverts et chaleureux. Dans la rue, dans les commerces, partout, ils sont serviables, proposent de nous aider si on est perdu, etc.
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Bref, on a hâte de découvrir Charleston à la lumière du grand jour. Sur ce, je vais RECUPERER alors bisous les p'tits loups !
C'est chouette si tu nous racontes de temps en temps ton voyage, ça nous permet de suivre ton périple ! Mais... tu as pris ton ordinateur ??
RépondreSupprimerJe vais essayer de vous le raconter régulièrement... Je le fais aussi pour moi... Ma pote Marine a pris son mini-PC. C'est très pratique...
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