mardi 5 avril 2011

Turning 22 in the USA - The DC part !

Me revoilà ! Et oui ! Je REconsacre un post à mon anniversaire... Ça fait un peu égocentrique me direz-vous, mais en même temps, je ne fêterai pas plein d'anniversaires aux Etats-Unis dans ma vie, et je n'aurai plus jamais la même "troupe" internationale autour de moi que cette année, alors je fais les choses comme il faut ! :-)
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Cette fois, c'est à DC que ça se passe...
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Dimanche dernier, j'ai pour consignes de bien m'habiller, de faire péter robe et talons hauts... On m'emmène au restaurant ! Qui ? Un panel représentatif de presque tous les continents :
- deux Frenchies : Marine et Mathilde (la fidèle team !)
- une Slave : Irina-la-Moldave
- une Asiatique : Hyuna-la-Coréenne
- une Indo-Américaine : Shonali (dont les parents sont arrivés tout droit de Calcutta peu avant sa naissance pour s'installer dans le Connecticut)
- une Africano-Américaine : Erin (à moitié nigériane, à moitié "pennsylvanienne")
- un Latino : Mario-le-Brésilien
- un Américain aux origines germaniques : Trevor.
Où est-ce qu'on m'emmène ? Je ne le sais pas moi-même... Il faut dire que Marine a galéré pour organiser ça : les gens étaient plus disponibles le dimanche soir que le samedi soir, mais en même temps, Amérique puritaine oblige, le dimanche soir, tout ferme à 21h à DC.
Après 10 minutes de marche, il s'avère qu'on atterrit chez Founding Farmers, un restaurant réputé excellent tout près du campus qui, ô miracle, ferme à 23h !
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Eh bien le resto n'a pas volé sa réputation ! Cocktails maison excellents ! J'opte pour un Presidente : rhum, ananas, citron vert et grenadine. Plats excellents ! Je me décide pour un truc plein de légumes méditerranéens (on ne se refait pas !). Je pique à gauche dans les bruschetta d'Erin, absolument divines (brie + confiture d'oignon + pommes en lamelles). Je pique en face dans le crab cake de Shonali, à tomber par terre. Et puis arrive le moment des desserts... Deuxième fois que je me fais avoir en 3 jours (je ne grille JAMAIS ! Je sais pas comment je m'y prends) : le serveur arrive avec un gâteau au chôôôcolat, et des bouzies dezus... Tout le monde chante ; je rampe sous la table ; je souris niaisement... et ze suis trôôôp contente ! :-)
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En plus, je suis pourrie gâtée, une fois encore. Joli bouquet de fleurs de la part d'Irina, carte chantante de la part de Trevor et Mario, boules de bain de la part d'Hyuna (message subliminal : tu pues ! Va te laver !), jolie écharpe (ndlr : j'en suis donc à 25 !) que j'avais repérée à NYC de la part de Marine et Mathilde, accompagnée d'une carte à mourir de rire... Une vieille photo d'un tournage de péplum à Hollywood... Bref, je passe l'une des meilleures soirées de mon année à l'étranger, entourée des gens qui m'y auront le plus marquée et avec qui j'espère sincèrement ne jamais perdre le contact. (De toute façon, avis à la population : je me suis fixée une deadline. D'ici 4 ans, il faut que je sois allée en Corée du Sud ! J'ai promis à Hyuna ! Et puis je suis aussi invitée en Moldavie pour les étés qui viennent...)
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Bon, au cas où ce ne serait pas évident, de g. à dr. : Mathilde, Hyuna, votre dévouée, Erin, Mario, Trevor, Shonali, Irina, Marine.
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Et dans l'esprit "c'est-tarte-mais-je-m'en-fous-au-moins-je-m'en-souviendrai", j'ai immortalisé mon trop zoli bouquet ! Et puis c'est pas tous les jours qu'on m'offre des fleurs ! Zut !
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Bon, et puis le cadeau-de-la-mort-qui-tue, c'est quand même celui que j'ai "consommé" hier soir... Celui de Marinette-Cacahuète-que-j'aime-trop... Une place pour aller voir le New York City Ballet au Kennedy Center (l'opéra de Washington, pour rappel) !
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Alors ça, c'était TOP CHOUETTE !
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Le cadre d'abord : toutes les deux de nouveau en mode "super-chic", à attendre sur la terrasse de l'Opéra surplombant le Potomac, en plein crépuscule...
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Le hall d'entrée du Kennedy Center.
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La fameuse terrasse...
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... et sa vue !
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Georgetown à l'arrière-plan, plus les avirons, emblématiques du Potomac...
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Au pied des escaliers pour accéder à l'une des deux grandes salles de concert.
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Dans la salle de concert.
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La performance : oufissime !
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La compagnie du New-York City Ballet est l'une des meilleures compagnies de danse au monde. Basée à NYC et créée notamment par George Balanchine, elle doit à ce grand chorégraphe russe la quasi-totalité de ses chorégraphies.
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Uniquement danseur à l'origine, quand il fuit le régime soviétique et s'exile à Paris dans les années 1920, Balanchine se rapproche de Diaghilev, autre exilé russe à Paris. Après une blessure au genou, celui-ci le pousse à se mettre à la chorégraphie... ce qu'il fait à 9 reprises. Il se lie d'amitié avec Stravinsky, Ravel, Satie, Debussy, etc. dont il reprend beaucoup la musique. Picasso et Matisse dessinent les costumes de ses danseurs à plusieurs reprises. Au début des années 1930 et après un bref passage au Ballet de Monte-Carlo, Balanchine monte sa propre compagnie : Les Ballets. Il attire ainsi l'attention de Lincoln Kirstein, un jeune mécène diplômé d'Harvard et versé dans la danse, qui le recrute pour monter une compagnie de grande qualité aux Etats-Unis. Le projet prend forme peu à peu, et en 1948, le New York City Ballet officiel naît ! Balanchine chorégraphie la quasi-totalité des performances (68 au total, si mes calculs sont bons), et y danse encore de temps en temps (jusqu'à sa mort en 1983).
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C'est donc bien évidemment du Balanchine que j'ai vu hier soir. 3 pièces ; 3 esprits complètement différents :
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- Square Danse, 1957. Ma partie préférée ! Composée d'un concerto de Vivaldi, du premier mouvement d'un autre concerto de Vivaldi, ainsi que d'une sarabande, d'une gigue et d'une badinerie de Corelli. Coup de coeur pour la Gigue et la Badinerie, à écouter ici : http://www.youtube.com/watch?v=-8Y4GsNSVhY, où ça swings à partir de 3min16 ! Balanchine y a mêlé du folklore américaine et du ballet classique. Ça donne quelque chose de très carré (sans jeu de mots), très métrique, très mathématique... et en même temps, un peu original, avec des pas ou des poses asymétriques, beaucoup plus "populaires". J'ai particulièrement aimé les moments synchro "en groupe" (6 danseurs, 6 danseuses), même si je dois reconnaître que les passages avec juste le couple de solistes étaient sublimes aussi.
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- Episodes, 1959. Celle que j'ai le moins aimée. Martha Graham et George Balanchine ont travaillé ensemble sur ces quatre pièces d'Anton von Webern (Autrichien de la première moitié du XX°, ndlr). La musique était tellement dissonante et déstructurée que je n'arrivais pas à "rentrer dedans". Une juxtaposition abstraite de notes sans vraiment de mélodie. Beaucoup (trop) de cuivres et pas assez de cordes. Ça n'enlevait rien au talent des danseurs qui, au contraire, profitaient de cette musique erratique de mouise (excusez...) pour faire des mouvements assez "isolés" et du coup extrêmement travaillés, millimétrés, gracieux jusqu'au bout des ongles. La seule partie assez chouette coïncidait avec la toute dernière, sans grand étonnement en fait, puisque Webern y a plus ou moins "remixé" la Ricercata de Bach.
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- Concerto pour violon de Stravinsky, 1972. A nouveau très chouette ! De nouveau un ballet "de groupe", harmonieux et en même temps asymétrique, classique et minimaliste à la fois, le tout sur ce concerto de 1931.
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De manière générale, ce qui m'a le plus frappée/émue/plu :
- la technique absolument im-pec-ca-ble / ir-ré-pro-cha-ble des danseurs. Eux, ils font vraiment pas de la gnognote ! Une souplesse folle (surtout pour les danseurs solistes) ! Une maîtrise du geste de la nuque à la plante du pied en passant par l'auriculaire et la fesse droite ! C'est hal-lu-ci-nant !
- l'esthétisation réussie de ces corps tous maigres, sans un pét' de graisse, tendus comme des strings jusque dans le petit doigt de pied, et qui pourtant, arrivent à paraître aussi légers / aériens / gracieux que des plumes !
- le mélange de différentes influences, jusqu'à des emprunts au flamenco et à la danse slave.
- les costumes extrêmement épurés, puisque dans la plupart de ses ballets, Balanchine faisait danser la compagnie en juste-au-corps noir / bleu ciel / gris et en collants / leggings couleur chair ou bien noirs... Alors ça perd de son côté tutu un peu nunuche, certes, mais ça permet de sublimer les lignes du corps. De plus, ça permet au spectateur de se concentrer sur le mouvement pour le mouvement, et pas sur le "virevoltement" [je ne sais plus comment on dit] de la jupette et le scintillement des sequins et des paillettes.
- le nombre de danseurs : assez grand pour créer un très bel effet de groupe et de synchronisation, mais assez petit pour ne pas faire "nord-coréen" ni "sardines en boîte".
- le côté "symbiose avec les musiciens" puisque, chose assez rare pour être soulignée, la compagnie du NYCB se déplace avec son propre orchestre, avec qui elle travaille toute l'année.
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Je suis désolée de ne pas pouvoir vous mettre de liens... J'ai cherché partout sur Youtube et sur divers sites Internet mais ils doivent bien protéger leurs droits d'image... impossible de vous mettre un petit bout du spectacle ! Vous devrez donc vous contenter de trois belles photos...
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Bref, vous l'aurez compris à la longueur de ce post, j'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé ! Encore mille fois merci à Marine pour ce cadeau original et cette opportunité de voir une troupe excellente que je n'aurai peut-être jamais la chance de revoir...
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Bisoutations.

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