Aujourd'hui, grand soleil ! C'est le temps idéal pour passer la journée entièrement dehors ! Direction Arlington d'abord ! Je veux montrer à Maman le cimetière national, si arboré, vallonné, fleuri et paisible que l'on se croirait dans un grand parc... On prend donc le métro pour traverser le Potomac.
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En arrivant, on voit toute une troupe de Harley Davidson, parées de drapeaux américains. Elles pétaradent en entrant dans le cimetière. Ce sont très probablement des vétérans de la guerre du Viêt-Nam venus enterrer un des leurs.
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A cette saison, le cimetière est encore plus beau que la dernière fois... Les cerisiers du Japon, les arbres de Judée et les magnolias sont partout !
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Le couple Kennedy est enterré en toute sobriété. Lors de l'assassinat de JFK en 1963, Jackie y alluma une flamme éternelle qui brille sans discontinuité depuis, même sous la pluie ou la neige.
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Quand on monte sur les hauteurs de la colline principale d'Arlington, on a une vue extraordinaire sur Washington. On est pile dans le prolongement du Arlington Memorial Bridge et du Lincoln Memorial. On aperçoit les toits, dômes, tourelles, etc. de tous les bâtiments caractéristiques de la capitale.
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Et parmi les centaines de milliers de personnes enterrées à Arlington, celui qui a encore le plus de veine de surplomber ainsi la ville, c'est Pierre L'Enfant. Normal, c'est l'architecte franco-américain qui fut chargé de dessiner et de donner vie à Washington... De sa tombe, il peut donc contempler son oeuvre pour l'éternité !
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Autre curiosité en haut de la colline : Arlington House. Il s'agit de la maison du général sudiste Robert Lee (les cruciverbistes le reconnaîtront !). Oui, parce qu'il faut savoir qu'avant la guerre de Sécession, la Virginie était considérée comme appartenant au "Sud", aux Confédérés donc. Lee était marié à l'une des petites filles de George Washington, et comme lui, il vivait de ses plantations et n'avait rien contre l'esclavage. Défaite assez tôt en Virginie, l'armée des Confédérés a dû ensuite reculer vers le sud, tandis que l'armée de l'Union s'appropriait la maison de Lee pour en faire ses quartiers généraux.
Autre curiosité en haut de la colline : Arlington House. Il s'agit de la maison du général sudiste Robert Lee (les cruciverbistes le reconnaîtront !). Oui, parce qu'il faut savoir qu'avant la guerre de Sécession, la Virginie était considérée comme appartenant au "Sud", aux Confédérés donc. Lee était marié à l'une des petites filles de George Washington, et comme lui, il vivait de ses plantations et n'avait rien contre l'esclavage. Défaite assez tôt en Virginie, l'armée des Confédérés a dû ensuite reculer vers le sud, tandis que l'armée de l'Union s'appropriait la maison de Lee pour en faire ses quartiers généraux.
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Une scène que Monet aurait pu peindre s'il était encore en vie : des petites filles jouant dans le potager de feu Madame Robert Lee...
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Par ailleurs, la guerre de Sécession, si l'on nous en dit peu de choses en France, fut en réalité une véritable boucherie aux Etats-Unis. Les spécialistes estiment ses dégâts à 625 000 morts. A la fin de la guerre, la plupart des cadavres identifiés furent enterrés à Arlington, avec les honneurs pour ceux de l'Union, en silence pour ceux de la Confédération.
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Ci-dessous, une espèce d'immense tombe regroupant les os en vrac de 2111 cadavres non identifiés. C'est assez sinistre...
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Et puis en dehors de la guerre de Sécession, Arlington c'est au total 290 000 tombes de soldats réparties sur 247 hectares. Pour être enterré dans "le lieu le plus sacré des Etats-Unis" - comme c'est indiqué à l'entrée -, il faut soit mourir en mission, soit être/avoir été décoré d'une médaille militaire de haut rang. Et comme je vous l'avais déjà dit la première fois, le cimetière continue de se remplir, puisque la section 60 continue d'accueillir les soldats morts en Irak et en Afghanistan.
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Quand les soldats décédés ont le droit aux honneurs, c'est-à-dire aux 21 coups de canon (me demandez pas pourquoi 21, j'en sais rien !), au cercueil enveloppé dans un grand drapeau américain, etc. c'est dans l'espèce de théâtre néoclassique ci-dessous que ça se passe.
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Enfin, comme dans tout monument de guerre qui se respecte, le soldat inconnu n'est pas oublié. Surplombant la capitale là encore, les soldats inconnus des deux guerres mondiales et de la guerre de Corée possèdent aussi chacun leur monument. Ceux-ci sont gardés 24 heures sur 24 par des soldats tirés à quatre épingles, et la relève de la garde est une attraction.
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Sur cette dernière photo plus poétique d'un pitit oiseau sur une tombe, clap de fin sur Arlington !
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Maman et moi décidons d'aller à Georgetown à pied. On traverse donc le Potomac et on longe le fleuve jusque là-bas. C'est l'occasion de voir le Lincoln Memorial de derrière...
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... ainsi que l'université de Georgetown, et notre modeste "front de mer", malheureusement embourbé par une crue du Potomac, suite aux pluies diluviennes du week-end précédent.
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Une fois arrivées à Georgetown, on fait une petite pause rafraîchissante chez Snap, ce petit café que j'aime bien parce qu'il propose de vraies crêpes à la française et des bubble teas, ces thés glacés servis avec de petites boules de tapioca au fond. Et puis on reprend la marche, direction les rues résidentielles peu touristiques mais diablement belles !
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Je porte un nouveau regard sur ce quartier que j'ai pourtant arpenté des dizaines de fois dans l'année. Je ne sais pas si c'est le temps radieux qui sublime les couleurs des façades et fait briller la brique rouge, ou bien si c'est le retour des feuilles et des fleurs sur les arbres, mais je n'ai jamais trouvé Georgetown aussi joli que ce jour-là. Malgré son petit côté posh / rupin, je suis baba ! Je prête attention aux portes toutes différentes les unes des autres, so British...
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... et je remarque une porte au 1er étage qui donne sur le vide, ce qui me fait penser à Numérobis ("J'anticipe ! Si vous voulez faire un deuxième étage, paf, vous pouvez parce qu'il y a déjà une porte pour y accéder").
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Fin
Très jolies photos Hélène, du cimetière comme du quartier de Georgetown! Et toutes ces fleurs...
RépondreSupprimerBisettes.