Mom in NYC - Du parapluie chinois et de l'art viennois

Le soleil se lève sur notre deuxième jour à NYC. Pardon, je reprends ; le temps de mouise se lève sur notre deuxième jour à NYC. On ne va pas voir un bout de ciel bleu et on va se peler les fesses comme en hiver pendant 24h ! Journée "en intérieur" donc.

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Aujourd'hui, on a en projet de remonter 5th Avenue jusque dans l'Upper East Side (les quartiers chics de Gossip Girl... Oui, je sais, j'ai des références minables...). On voudrait visiter un musée situé un peu au-dessus du Met', à l'est de Central Park. C'est parti pour 52 blocks !

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Paysage matinal typique, entre les mêmes yellow cabs et les bouches d’égouts fumantes...

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De vieux grattes-ciels assez originaux...

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On marque un arrêt par la New York Public Library qui nous intrigue. Fondée en 1895 par la réunion de trois bibliothèques privées, elle se dresse sur l'ancien emplacement des réserves d'eau de Manhattan. Elle renferme aujourd'hui plus de 15 millions d'items allant des manuscrits japonais antiques aux BDs contemporaines, en passant par les animaux en peluche qui ont inspiré "Winnie l'Ourson". Si si !

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L'une des salles d'études, vide, sans doute en raison du remue-ménage qu'on fait en visitant.

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Eclairage à l'ancienne pour le hall d'entrée.

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On ressort et c'est reparti comme en 40 ! On longe des églises, des grattes-ciels, des grands magasins, des bureaux, des cabinets d'avocats...

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... un immeuble qui n'a de français que son patronyme... C'est pas grave, on prend !

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Audrey Hepburn en tête, nous entrons chez Tiffany, juste pour le plaisir des yeux. Le magasin s'étend sur 5 étages. C'est très chic, à l'atmosphère assez feutrée... On a une vue imprenable sur l'avenue et sur le début de Central Park.

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On ressort et on marque encore un arrêt chez Saks, l'équivalent du Bon Marché. On défile dans les rayons "grands couturiers", pour le plaisir des yeux et pour rire devant certaines nullités. Ca a beau sentir l'argent à plein nez, ça reste "américain" dans le style alors... On rentre aussi rapidement dans l'Apple Store, toujours aussi futuriste. On admire les arbres en fleurs poussant en terrasses SUR la Trump Tower à un angle. Très joli ! Très printannier !

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On s'amuse de la dernière vitrine à thème de Louis Vuitton (ou Yves Saint Laurent ? Je ne sais plus...), à base d'oeufs d'autruches et de fausses autruches taille réelle...

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On passe aussi devant les bureaux de Coca Cola, dont le logo ne change pas... même sur l'avenue la plus chic de NYC.

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Enfin, nous arrivons au point voulu : la Neue Galerie, le musée d'art allemand et autrichien de la ville. Situé dans un magnifique hôtel particulier qui fait face à Central Park, le bâtiment en lui-même présente autant d'attrait que ses collections.

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Trop de soleil pour être de moi ; merci Google !

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Créé par deux amis new-yorkais, un marchand d'art et un financier collectionneur, Serge Sabarsky et Ronald Lauder, le musée trouve ses origines dans la galerie éponyme fondée à Vienne en 1923 par Otto Kallir. Aussi, son centre d'intérêt principal réside dans l'expressionnisme allemand et l'Art Nouveau viennois du début du siècle. Rien d'étonnant donc à ce qu'il soit intégralement meublé avec des meubles Art Déco des années 1900, ni que ses murs soient recouverts de tapisseries et papiers peints aux motifs géométriques et floraux.

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Avant d'attaquer la collection en elle-même, nous déjeunons au Café Sabarsky. Je redécouvre avec joie le plaisir des Spätzle faites maisons, des légumes de l'est et des vrais cafés viennois. Très raffiné, délicieux... Encore un petit plaisir que je n'aurais jamais pu m'offrir si Maman n'était pas de la partie ! :-)

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La collection, bien que pas immense, se répartit sur 3 étages dans la maison. Des robes 1900 dans des vitrines, des portraits et des paysages chamarrés de Gustav Klimt, des autoportraits morbides et des scènes trash d'Egon Schiele, des portraits plus conventionnels d'Oskar Kokoshka et Richard Gerstl, des maquettes de la Sécession... Éclectique mais formichouette !

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Une partie de "La Danseuse", 1916-1918.

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Klimt, mais je ne sais pas le nom de celui-ci.

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Ni de celui-ci...

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"Autoportrait à la veste marron", d'Egon Schiele, 1910.

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"Wally dans la blouse rouge avec les genoux levés", Egon Schiele, 1913. Détail assez drôle : "wally" signifie "andouille" en anglais. Par ailleurs, je tiens à signaler que je vous ai mise la plus soft du lot.

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"Tête-à-tête au 968ème étage du gratte-ciel", une vieille carte postale viennoise du début du siècle...

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La sélection de tableaux est loin d'être exhaustive et représentative de la vraie collection, tellement beaucoup m'ont plu...

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Ressorties de la galerie en fin d'après-midi et ne sachant où aller vu que tous les musées sont fermés et qu'il pleut à torrents, nous tâchons de descendre Madison Avenue en passant d'auvent en auvent. Nous sommes trempées, nous avons froid. Nous essayons de rentrer dans tous les magasins possibles l'histoire de sécher un petit peu mais c'est un epic fail. Une heure plus tard, nous nous échouons finalement dans Grand Central, lasses. On regarde un moment le plafond constellé et les vieux guichets. On découvre l'existence d'un marché de fruits et légumes souterrain (SOUS la gare) assez stylé...

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Parce qu'on en a marre du froid et de l'errance, on ressort et on se dit qu'on va prendre le métro jusqu'à Greenwich Village, étant donné que je veux faire goûter mon petit resto thaï à Maman. Nous n'avons normalement que 5 minutes à marcher entre ledit resto et la station de métro où nous avons prévu de sortir, et bien c'est un échec cuisant ! Nous achetons un parapluie chinois bidon qui se retourne en 2 minutes chrono sous la tempête. Nous ruisselons et pataugeons dans la flotte. On hèle désespérément un taxi, sauf qu'évidemment, quand vous en avez besoin, vous n'en voyez plus à l'horizon. 6 dollars plus tard, on s'assoit ENFIN à une petite table, honteuses de transformer le mini-resto en pédiluve et grelottant de froid.

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La meilleure douche de ma vie à l'hôtel, 2h plus tard !